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Monday, February 16, 2009

Microsoft TechDays 2009 : Les femmes dans l'IT au cœur des débats – Compte-Rendu

Les Techdays sont terminés. Parmi les quelques 380 sessions, une session qui sort du lot : « Femmes dans l'IT - La bonne équation pour 100% des talents ».
Encore une réunion Tupper Ware ? Huum, je ne crois pas non.
La preuve en est : le nombre de participants à la session. Une salle de 100 personnes comble, hommes/femmes confondus. Bref une problématique qui touche tout le monde.

D'ici à 2010, il va manquer 300 000 ingénieurs et techniciens en Europe. Les hommes seuls ne suffiront pas. Les femmes ont leur rôle à jouer dans l’IT à tous les niveaux : technique, managerial, leadership, etc. et ce sans se masculiniser mais en apportant leur différence, en étant tout simplement complémentaire aux hommes.


État de l’art

Aujourd’hui, il y a une chute de la représentation des femmes dans l’informatique. En Europe à peine 6% des services informatiques des entreprises sont dirigés par des femmes, contre 20 % en Amérique du Nord.
Les femmes se tournent le plus souvent vers les métiers liés aux systèmes d’information et l’informatique de gestion mais beaucoup moins vers le multimédia, internet et le développement. Cette chute de la représentativité féminine dans le secteur va en s’empirant puisque d’ici 2012, 40% des femmes qui travaillent dans l’IT s’en éloigneront au cours de leur carrière pour rejoindre le monde des affaires, la recherche & développement ou encore la création d'entreprise. La cause : le fameux plafond de verre qui empêche les femmes d'accéder aux secteurs les plus techniques et aux postes à haute responsabilité.


Qu’est-ce qu’une femme dans l’IT ?

A cette question, deux visions : celle d’un homme Maximilien Chayriguès, Directeur associé et fondateur d’EMS Conseil –
www.ems-conseil.com, et d’une femme Audrey Petit, Ingénieur en développement chez Winwise.

Pour Maximilien Chayriguès, une femme dans l’IT est un élément différenciant sur les questions d’accompagnement et de conseil. Sans s’en être véritablement aperçu, M. Chayriguès avoue qu’il a recruté beaucoup de femmes dans sa société et s’en félicite car elles excellent dans la gestion de projet IT, l’organisation et la relation client.
Marie-Odile Chareaudeau, Déléguée générale de l’Aproged -
www.aproged.org (Association des professionnels du numérique) et conceptrice de formations pour les jeunes, confirme ce point et constate que les femmes sont plus que compétentes sur les métiers connexes à la technique que ce soit en amont (conseil, formation, elearning) comme en aval (analyse, communication, relation client). Dans les années à venir, une femme aura toute sa place dans l’IT. Et pour cause, les métiers dans ce secteur sont en mutation. Les nouveaux usages se développent et requièrent des compétences qui ne sont pas forcément que techniques.

Mais la technique justement ? Peut-il y avoir des développeuses chez les développeurs ? C’est le pari qu’Audrey Petit a tenté et remporté. Audrey est une femme dans une équipe de développeurs. Elle avoue pourtant elle-même qu’elle a du faire face à 2 barrières mentales :
1- « T’es une fille, tu ne sais/peux pas développer ! » : Elle a du au départ prouver qu’elle savait développer tout aussi bien que ces collègues. Mais une fois cela fait, ces collègues masculins l’ont complètement intégrée à l’équipe comme un membre compétent à part entière.
2- « T’es pas une vraie fille, t’es un développeur ! ». Revers de la médaille, Audrey est si bien intégrée dans l’équipe que ses collègues ne la voient plus comme une collègue mais comme un pote !
En fait on se rend compte qu’il y a tout intérêt à avoir des équipes projet mixtes dans lesquels on retrouve des hommes comme des femmes : un mélange des talents pour une équipe plus performante.




Les jeunes filles et l’IT

Mais pourquoi y-a-t-il si peu de femmes dans l’IT ? Et pourquoi y-a-t-il de moins en moins de jeunes filles qui se tournent vers des études d’ingénieurs ?
La réponse est sans ambiguïté : les jeunes filles ont une image stéréotypée du secteur de l’informatique et de l’ingénieur informaticien : geek, asocial enfermé dans une cave devant son ordinateur.
La solution est donc de mieux informer les jeunes filles et de leur montrer que les études sont beaucoup plus ouvertes que ça. Pour ce faire, il y a un gros travail à fournir sur la communication. Car quand il n’est pas clairement affiché (« l’informatique c’est pas pour les filles »), le sexisme est inconscient. Exemple : bien souvent les plaquettes d’écoles sont pensées pour attirer les hommes avec des visuels masculins.

Le rôle des parents et des professeurs comptent également beaucoup. Eux-mêmes doivent pouvoir comprendre que l’informatique n’a pas de sexe, que ce n’est pas un métier d’hommes et doivent encourager les filles à se tourner vers l’informatique quand celles-ci le souhaitent plutôt que de les stigmatiser et les orienter vers un autre métier, plus « féminin ».

Comme le dit justement Eric Mittelette lors de la session : « L’informatique, ce n’est pas sale. Le développement vous maintient jeune jusqu’à la retraite. »

Cette évolution des mentalités est d’autant plus importante pour attirer les jeunes filles dans les secteurs de l’IT que la génération actuelle, dite génération Y (voir le post
La génération Y, les nouveaux influenceurs du marché), est en quête de sens, de valorisation. Si les métiers de l’informatique ne leur apportent pas ce qu’elles attendent (de même pour les hommes d'ailleurs) alors elles délaisseront complètement ce secteur qui, rapellons-le, est déjà en pénurie de main d'oeuvre.

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